Par Hubert SAGNA,
Journaliste, Ziguinchor
Macky
Sall a promis de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires et s’est engagé à
réunir toutes les bonnes volontés de la
Casamance (la société civile, les femmes, les combattants du MFDC), de toutes
les autres régions du Sénégal, des pays limitrophes (Gambie et Bissau) ainsi
que le gouvernement du Sénégal et les forces de sécurité du pays. Il souhaite qu’ensemble, ils trouvent les voies et les moyens de régler ce conflit.
Il a annoncé récemment qu’il consacrera, une fois élu président de la République, ses premières sorties à la Gambie et à la Guinée Bissau.
Il a annoncé récemment qu’il consacrera, une fois élu président de la République, ses premières sorties à la Gambie et à la Guinée Bissau.
Au centre des discussions, la crise
en Casamance, à coups sûrs !
Carte Bourgoing/GéoAtlas |
En
effet, ces deux pays ont, depuis le début des événements de 1982 à Ziguinchor,
point de départ du conflit, servi de base-arrière au Mouvement des Forces
Démocratiques de la Casamance (MFDC).
Mieux ils ont, en qualité de « pays garants », participé aux différentes négociations d’accords de paix ou de cessez-le-feu dont les plus célèbres sont celles du 31 mai 1991 dans la capitale bissau-guinéenne, à Cacheu (Guinée-Bissau) le 17 avril 1992 et de Banjul I, II et III en 1999 en Gambie.
Mieux ils ont, en qualité de « pays garants », participé aux différentes négociations d’accords de paix ou de cessez-le-feu dont les plus célèbres sont celles du 31 mai 1991 dans la capitale bissau-guinéenne, à Cacheu (Guinée-Bissau) le 17 avril 1992 et de Banjul I, II et III en 1999 en Gambie.
L’on
se souvient, par ailleurs, des affrontements survenus courant mars et juin 2006
entre les factions de Salif Sadio contre
celle de César Atoute Badiate et Magne Diémé appuyée par l’armée Bissau sous la
conduite du Général Tagma Nawei qui aurait bénéficié du soutien logistique du
président sénégalais Abdoulaye Wade.
L'on se souvient aussi de l’arrestation (entre 2006 et 2007) d’une vingtaine de chefs et combattants du maquis, de leur emprisonnement à « Mile 2 » pour dit-on, « atteinte de la sûreté » suite à la tentative de push perpétrée contre Yaya Jammey par le colonel Cham N’dour. La vérité, ont déclarés les condamnés, est qu'ils ont été arrêtés pour avoir combattu Salif Sadio. Ils ont été condamnés à de lourdes peines (huit ans) et libérés le 12 mai 2011.
L'on se souvient aussi de l’arrestation (entre 2006 et 2007) d’une vingtaine de chefs et combattants du maquis, de leur emprisonnement à « Mile 2 » pour dit-on, « atteinte de la sûreté » suite à la tentative de push perpétrée contre Yaya Jammey par le colonel Cham N’dour. La vérité, ont déclarés les condamnés, est qu'ils ont été arrêtés pour avoir combattu Salif Sadio. Ils ont été condamnés à de lourdes peines (huit ans) et libérés le 12 mai 2011.
La Gambie, base de retrait et réserve d'armes du MFDC
En plus de servir de base de retrait aux combattants du MFDC, la Gambie a livré à « Atika », la branche armée du mouvement indépendantiste, des armes neuves et performantes. D’où l’origine de la rupture des relations diplomatiques entre l’Iran et le Sénégal, le 23 février 2011, lorsque les autorités sénégalaises ont découvert que le Mammouth (Ahmadinejad) avait vendu des armes aux combattants du MFDC en les faisant transiter par le Gambie, le 27 octobre 2010.
En plus de servir de base de retrait aux combattants du MFDC, la Gambie a livré à « Atika », la branche armée du mouvement indépendantiste, des armes neuves et performantes. D’où l’origine de la rupture des relations diplomatiques entre l’Iran et le Sénégal, le 23 février 2011, lorsque les autorités sénégalaises ont découvert que le Mammouth (Ahmadinejad) avait vendu des armes aux combattants du MFDC en les faisant transiter par le Gambie, le 27 octobre 2010.
En
décembre 2011, le Président Wade a eu à effectuer un déplacement en Gambie pour
discuter des questions relatives à la paix en Casamance. A cette occasion, il a
réclamé à Jammey, l’usage du droit de poursuite liant les deux pays des bandes
armées jusqu’en territoire gambien.
Le président gambien a non seulement donné son accord, mais il a pris la décision de coopérer avec l’armée sénégalaise dans ces opérations en pointant certaines troupes militaires surarmés sur des points stratégiques de son pays, appuyant les soldats sénégalais dans les opérations de "ratissage".
Ces quelques exemples illustrent à merveille le rôle joué par ces deux pays dans ce conflit. Leur implication totale dans la recherche de paix peut contribuer à trouver une solution définitive à la crise.
Le président gambien a non seulement donné son accord, mais il a pris la décision de coopérer avec l’armée sénégalaise dans ces opérations en pointant certaines troupes militaires surarmés sur des points stratégiques de son pays, appuyant les soldats sénégalais dans les opérations de "ratissage".
Ces quelques exemples illustrent à merveille le rôle joué par ces deux pays dans ce conflit. Leur implication totale dans la recherche de paix peut contribuer à trouver une solution définitive à la crise.
Macky Sall en est plus que conscient. La recherche de la paix en Casamance, dont il a promis de faire une préoccupation centrale de son quinquennat, ne se fera pas sans ces pays. D'où l’intérêt de ses premières sorties dans ces pays voisins s’il est élu président de la République du Sénégal, au soir du 25 mars prochain..
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