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Candidats et programmes



Abdoulaye Wade : toujours dans la course à la Présidence

Né le 29 mai 1926 à Kébémer, Abdoulaye Wade a passé 26 longues années de sa vie dans l’opposition et plus d’une décennie au pouvoir.
Il brigue, depuis son entrée en politique en 1973, les  suffrages des Sénégalais pour la 7e fois.

Par Ousmane DIA
Journaliste, Dakar

Avocat, professeur agrégé d’Economie et de Droit des universités de Besançon et de Grenoble (France), Abdoulaye Wade effectue ses premiers pas politiques en 1973 à Kébémer comme coordonnateur des activités du Parti socialiste, dirigé alors par Léopold Sedar Senghor.

En 1974, il fonde le Parti démocratique sénégalais (PDS), considéré au départ comme un parti de contribution. Mais il dira plus tard que c’était une stratégie pour obtenir plus facilement la reconnaissance des autorités d’alors.

Me Wade est diplômé en droit, en économie et en mathématiques appliquées. Revenu au Sénégal dans les années 70 il dispense des cours à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Dakar, pendant une dizaine d’années. Abdoulaye Wade a participé à 4 élections présidentielles. Mais c’est la 5e qui lui ouvrira les portes du Palais de l’Avenue Léopold Sédar Senghor en 2000.

En 12 ans de magistère, le chef de l’Etat sortant a mis l’accent  sur la construction des routes, principalement à Dakar. Mais sa gestion est aussi très critiquée, considérée patrimoniale, par certains, à cause de la forte présence des membres sa famille. Son fils Karim gère un méga-ministère celui de la coopération internationale, des infrastructures, des transports aériens, de l’énergie. De quoi faire dire à un politique, sur le ton de l’ironie, qu’il est le « ministre du ciel et de la terre ».

Autre critique majeure formulée contre Wade, sa volonté de briguer un nouveau mandat à 86 ans en violation de la Constitution qui limite le nombre de mandats à deux. Le Conseil constitutionnel a tranché, jugeant valide cette candidature. A ceux qui lui reprochent de tordre le cou à la démocratie sénégalaise, le Wade répond : « Je ne ferais pas moins que mes prédécesseurs (Diouf et Senghor). J’ai une mission historique à terminer dans ce pays. » Investi par son parti et les Forces alliées 2012 (FAL 2012), le président sortant dit boucler avec cette dernière candidature « une génération de politiciens au Sénégal’ ». « Ma mission, c’est de préparer une alternance générationnelle. Les vieux politiciens seront projetés en dehors du système politique après le 26 février ». Abdoulaye Wade est marié avec Viviane Vert qu’il a rencontrée, alors étudiante en philosophie à Besançon (France). Ils ont deux enfants.


                                                             
Casamance : Quand la Côte d’Ivoire inspire le candidat des forces alliées

Par Hubert SAGNA
Journaliste, Ziguinchor

A l’image de la Côte d’Ivoire qui, pour sortir de la crise, a mis en œuvre le plan Désarmement, Déminage et Rassemblement (DDR) le Candidat des Fal 2012 révèle avoir  proposé aux grands chefs du maquis, avec qui il est en contact, un plan de Désarmement, de Déminage et de Projets (DDP) pour un règlement définitif de la crise en Casamance. Un plan auquel, selon lui, tous adhèrent : « La paix en Casamance est proche. Je suis en contact avec les grands chefs du maquis. Il ne « reste que comment y parvenir ». « Il m’ont dit qu’ils vont consulter la base ».

Abdoulaye Wade a souligné  que pour sortir de la crise qui a secoué leur pays, le gouvernement ivoirien et les rebelles (Forces Nouvelles) ont signé un plan commun sous le nom de DDR (Désarmement, Déminage et Rassemblement). Mais lui a proposé un DDP. C’est-à-dire Désarmement, Déminage et Projets. Sur ce registre, il a promis de mettre en œuvre cinq projets agricoles dans la région de Ziguinchor : deux dans le département de Ziguinchor de quarante mille hectares, autant à Ziguinchor, et un à Oussouye de vingt mille hectares.

Des projets modernes à l’image de ceux du Plan Rêva. A cet effet, il a indiqué qu’il allait installer des unités de production dans la région et une université à Bignona tout en renforçant les infrastructures routières et socio-économiques de base déjà existantes.

Entre 20 et 25 milliards pour moderniser Ziguinchor

A en croire Abdoulaye Wade, la disponibilité des jeunes et des femmes de Ziguinchor lui commande de faire de la localité une ville moderne. « Ziguinchor mérite de devenir une capitale moderne » a dit le candidat des Fal 2012.

A ce propos, il a demandé au Premier Ministre d’inscrire au budget 2013 une somme comprise entre 20 et 25 milliards pour la modernisation de la capitale méridionale. « Vous aurez un système d’assainissement et d’éclairage modernes » a lancé Abdoulaye Wade. Parallèlement, il a promis des projets et de l’emploi aux jeunes chômeurs.



Les cinq projets agricoles proposés aux combattants du MFDC

Par Amadou Sarra BA
Journaliste, Ziguinchor

En meeting électoral samedi 11 février, à Bignona et Ziguinchor, le président sortant Abdoulaye Wade a proposé le plan DDP (NDR : voir l’article « Quand la Côte d’Ivoire inspire le candidat des forces alliées » d’Hubert Sagna) et cinq grands projets agricoles aux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Les cinq projets agricoles d’une superficie de 20.000 ha chacun sont ainsi répartis : deux pour le département de Bignona, deux pour celui de Ziguinchor et un pour celui d’Oussouye.
Ces fermes agricoles seront non seulement consacrées à la culture mais devraient aussi comprendre des habitations pour les exploitants. Me Wade a demandé aux jeunes rebelles de venir s’installer dans ces fermes qu’il compte équiper entièrement à l’identique du Plan REVA (Retour vers l’agriculture).

Le président sortant a exhorté les populations de la Casamance à faire connaître et à divulguer le concept DDP en le prononçant lors des salutations ou de conversations.
Me Wade a aussi annoncé qu’il est en contact avec les chefs du maquis sans préciser lesquels, en paraphrasant l’ancien président Léopold Sédar Senghor selon  qui « on ne fait pas la diplomatie dans la place publique ».

Moustapha Niasse : un candidat qui condamne Wade
357 347 suffrages exprimés en sa faveur (13,20 %)

Par Annie-Laure PETIT
Journaliste, France

Ancien Premier ministre, Moustapha Niasse, 72 ans, joue sa dernière carte après avoir essuyé deux défaites à l’élection présidentielle. Le candidat de l’Unité et du Rassemblement de Benno Siggil Senegaal bénéficie d'une riche expérience politique cependant teintée d’alliances controversées.

Après une carrière dans la haute fonction publique où il aura été directeur de cabinet du président Senghor, Moustapha Niasse est nommé ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Environnement en 1979, à 40 ans et ministre des Affaires étrangères en 1979, puis Premier ministre en avril 1983 pour un mois.

En juin 1993, il redevient ministre des Affaires étrangères jusqu’en juillet 1998 où il est nommé représentant du Secrétaire général des Nations unies dans les pays des Grands lacs.

En 2000, suite à la victoire d'Abdoulaye Wade à l'élection présidentielle, il est nommé Premier ministre.

Le 12 juin 2002, le Secrétaire général des Nations unies le nomme envoyé spécial pour aider les parties congolaises à parvenir à un accord inclusif sur le partage du pouvoir durant la transition en République démocratique du Congo1. Il a été nommé en 2005, par le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, membre du Haut Conseil pour l'Alliance des Civilisations.
Lors de la dernière élection présidentielle en 2007, il a obtenu 5,93 % des suffrages exprimés.

Pour Moustapha Niasse, la décentralisation pour la mise en œuvre des programmes de développement local et la modernisation de l’agriculture revitaliseraient le monde rural et l’économie du pays. 

Il promet de régler le dossier de la Casamance dès son installation, propose la réforme des institutions, notamment celle du Conseil économique et social, et la réduction du train de vie de l’état afin de mettre un terme à la corruption et à la gabegie et s’engage à revoir les salaires des fonctionnaires à la hausse.

Le règlement de la crise de l’énergie et de la corruption dans ce secteur, et l’accès à l’eau potable/distribution figurent également parmi les dossiers prioritaires, tout comme le rôle de la femme sénégalaise dans le développement du pays.

Il préconise un  traitement spécial de l’éducation qui déboucherait sur des programmes adaptés de formation et d’emploi pour les jeunes et les femmes. L’achèvement des hôpitaux de Fatick, Kolda, et Ziguinchor, et la prise en charge des militaires invalides/retraités, des orphelins et des victimes de guerre amélioreraient les conditions de vie de ces derniers et de leurs familles. Les Sénégalais de la diaspora seraient impliqués dans des programmes d’investissement. 

La réhabilitation de l’instruction civique et la mise de programmes culturels et sportifs permettraient de lutter contre les effets néfastes des contre-valeurs et de l’impunité.  Un esprit «véritable de développement » permettrait une intégration sous régionale et régionale des programmes de développement et de maintien de la paix et préserverait tous les intérêts en jeu.

D'après agences


Le développement économique comme réponse majeure à la crise en Casamance
                            
Par Hubert SAGNA
Journaliste, Ziguinchor

Dans son engagement pour la paix, le candidat de Benno Siggil Sénégal a pris des mesures à mettre en œuvre pour, dit-il, « instaurer une paix définitive et durable en Casamance et la sécurité sur l’ensemble du territoire nationale ».

Une fois élu, Moustapha Niasse promet d’organiser « une concertation nationale sur la Casamance pour élaborer une feuille de route consensuelle vers la paix recréant, par un dialogue francs et sain, les conditions d’un processus de paix bâti dans un climat de confiance, sincère entre tous les acteurs sans exclusive, en impliquant la Guinée Bissau et la Gambie ».

Selon lui, le « développement économique sera considéré comme une réponse majeure à la crise en Casamance par la réalisation de la route de contournement (de la Gambie), la multiplication des rotations maritimes avec notamment l’acquisition de deux bateaux, le renforcement de la liaison aérienne et la réduction de ses tarifs, l’appui aux activités de production agricole, la construction des infrastructures de base, l’encadrement des jeunes et des femmes dans les projets et l’accès au crédit. »



Moustapha Niasse promet « une vaste concertation nationale »

Le candidat de la coalition Benno Siggil Senegaal à la présidentielle du 26 février 2012 a promis d’engager une vaste concertation sur la crise en Casamance, s’il est élu à la tête de l’Etat du Sénégal.

Amadou Sarra BA
Journaliste,  Ziguinchor

L’ancien premier ministre, en tournée politique dans les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, dans le cadre de la campagne électorale, a soutenu que le règlement de la crise en Casamance ne peut pas se faire par les armes, mais par les négociations et la paix dans les cœurs.

Le candidat Niasse a annoncé qu’il va ouvrir immédiatement des négociations sincères, franches, loyales et constructives entre les autorités nouvelles de la Républiques du Sénégal imbues de paix, de calme et de sérénité et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ainsi qu’avec toutes les parties prenantes, civiles, confessionnelles, s’il est porté à la magistrature suprême.

Pour cela, il a invité les femmes de la régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor regroupées autour de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance à être aux avant-postes de la résolution de la crise qui sévit depuis plus de trois décennies dans la patrie méridionale du Sénégal.

Niasse a d’ailleurs signé le mémorandum proposé aux candidats à l’élection présidentielle du 26 février pour la résolution de la crise en Casamance par la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance.

M. Niasse a soutenu que les femmes réunies autour de la Plateforme peuvent aider au règlement de la crise en Casamance, parce qu’elles maitrisent le contexte social, démographique, historique, les ramifications culturelles qui fondent la complexité de ce dossier.

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Ousmane Tanor Dieng veut une nouvelle république
305 930 suffrages (11,30 %)


Par Natalie Forite
Journaliste, France

Le secrétaire général du Parti socialiste sénégalais, Ousmane Tanor Dieng porte la candidature de la Coalition «Bennoo ak Tanor».  

Cet ancien élève de l’École nationale d’administration est aussi licencié en droit et titulaire d’un DES en droit public.

C’est au côté du président Léopold Sédar Senghor qu’il fait ses armes en politique, il est alors son conseiller diplomatique. Auprès d’Abdou Diouf, il occupe la fonction de directeur de cabinet puis celle de ministre d’Etat des Services présidentiels.  Il est en outre, depuis septembre 1996, vice-président de l’Internationale socialiste.

En 2007, il remporte un franc succès à l’élection présidentielle avec 13,5 % des voix.

S’il est élu le 26 février, il s’attachera à réformer les institutions qu’il aimerait « responsables et transparentes », « approfondir la décentralisation et la régionalisation » et s’engage à faire diminuer le coût de la vie.  Il a l’ambition de lutter contre la corruption et de présenter dit-il : « une nouvelle Constitution que je soumettrai au peuple par référendum dès les premiers moments de mon investiture »  et de  « la prémunir contre les abus de majorité et les révisions intempestives ».


La paix en Casamance passe par la décentralisation

Ousmane Tanor Dieng compte le règlement de la crise casamançaise parmi les principales préoccupations de son programme : « Je ferai tout pour venir à bout du conflit, d’abord en aidant à la réunification du Mfdc (Mouvement des forces démocratiques de la Casamance) en engageant avec ses responsables des négociations pour trouver une solution définitive ». affirme-t-il.

Pour lui, la résolution de la crise « n’est pas une question sénégalo sénégalaise, elle ne pourra être résolu sans la Gambie et la Guinée, il faudra que les cadres casamançais et sénégalais soient associés et consultés » « Nous devons travailler aussi à ce qu’il n’y ait pas une multitude de chapelles au sein de la rébellion, comme nous sommes un pays de dialogue, je pense qu’il faudrait que nous puissions nous rencontrer, faire preuve de dépassement, et trouver une solution dans le cadre de la décentralisation au sens large du mot, cela exclut la récession » explique le candidat et il ajoute : « L’indépendance n’est pas possible, mais pour le reste, il faut que nous ayons des discussions pour trouver une solution durable. »

Sources : Nettali, RFI, APS et autres agences


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Idrissa Seck : l’homme qui  « veut devenir le 4e président du Sénégal »
212 848 suffrages (7,86 %)

Par Ousmane DIA
Journaliste, Dakar

Avec sa petite taille qui rappelle à bien des égards, feu le président-poète Léopold Sédar Senghor, son intonation en wolof qui ressemble à celui du guide des Moustarchine Wal moustarchidate, Serigne Cheikh Tidiane Sy, Idrissa Seck est au cœur de l’actualité politique sénégalaise depuis 2000.

Idrissa Seck ne s’en cache pas et le clame sur tous les toits, depuis 2004 : il veut devenir le 4ème président de la République du Sénégal, succéder au secrétaire général national du Parti démocratique Sénégal (PDS) au pouvoir, Me Abdoulaye Wade.

Orateur hors pair, il agace ses adversaires qui lui prêtent une certaine arrogance.

Idrissa Seck a fréquenté l’école des Hautes études commerciales (HEC) et l’Institut d’études politiques de Paris, ou encore l’université de Princeton, aux Etats-Unis. Numéro deux du PDS en 1998, il conduit à ce titre aux législatives d’avril 2001 la coalition “Sopi” formée autour de la mouvance présidentielle et remporte 89 des 120 sièges à l’Assemblée nationale. A 53 ans, Idrissa Seck a gravi les échelons à l’ombre de ‘’son maître’’, Abdoulaye Wade. En mars 2000, à l’arrivée au pouvoir de celui-ci dont il était considéré comme l’éminence grise, Idrissa Seck devient son directeur de cabinet, élevé au rang de ministre d’Etat.

Mais Seck passera du statut du tout-puissant, de l’homme de confiance à celui de l’être banni, l’homme qui aura trahi son mentor. En 2004, le président de la République lui reproche d’avoir procédé à des surfacturations dans la gestion des 40 milliards de francs CFA débloqués pour la construction ou la réhabilitation d’infrastructures à Thiès (70 km de Dakar). Il est accusé de ‘’haute trahison’’ et envoyé en prison où il est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat et à la Défense nationale’’. Emprisonné pendant 7 mois, il bénéficie d’un non-lieu. Idrissa Seck est libéré discrètement le 7 février 2006 après 199 jours de prison.

Après l’épreuve carcérale, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2007 et crée le parti politique dénommé ‘’Rewmi’’ (le pays en wolof). Il sera deuxième  avec 14,86 % des suffrages. A nouveau, il est candidat à l’élection présidentielle du 26 février 2012. Ils se présentent sous la bannière de la Coalition "Idy4président", forte de 40 partis politiques et organisations citoyennes, il est cité parmi les favoris.

L’opinion lui reproche sa fortune personnelle acquise en si peu temps, mais surtout une versatilité dans ses rapports avec Abdoulaye Wade. Sous ce dernier point, le maire de Thiès est aujourd’hui formel : « c’est du passé ».



La paix en Casamance : première priorité du libéral Idrissa Seck

Par Annie-Laure PETIT
Journaliste, France

Le candidat de la coalition "idy4president" a démarré sa campagne en Casamance comme Senghor en 1951 et Abdou Diouf en 1993. Dès le lendemain de la présentation de son « Projet pour le Sénégal » en décembre dernier, Idrissa Seck a  envoyé une mission spéciale en Casamance pour rencontrer notamment les responsables de Rewmi.

« Faire revenir la paix en Casamance ». C'est le premier engagement du libéral Idrissa Seck dans son Projet dans lequel il insiste longuement sur l’importance de cette région naturelle pour le développement économique et la stabilité du Sénégal.     En Casamance, il estime qu'il « faut négocier avec tous les rebelles. Mais il faut également élargir cette négociation, et cela aussi, c’est un point de divergence avec le président. Nous ne pouvons pas aborder la question de la Casamance sans une coopération sincère et profonde avec nos voisins, nos amis Gambiens et Bissau-Guinéens en particulier. »

Il a indiqué qu'il a « pu mesurer », tout au long du chemin qui l'a mené de Ziguinchor à Oussouye, « les blessures et les meurtrissures de cette guerre qui a ravagé la Casamance ». Il a notamment dit avoir rencontré « des infrastructures inexistantes, des villages abandonnés » et «  des barrages militaires partout ».

Le candidat de la coalition « And Ligguey Senegaal », Idrissa Seck, a pris, à Oussouye (40 Km au sud-ouest de Ziguinchor), « l'engagement solennel d'accélérer le processus de paix en Casamance ». L'ancien Premier ministre a aussi promis de « poursuivre le programme de reconstruction spécialement aménagé pour cette région ». A cet égard, il a souligné que « la contribution » de la Casamance « à la croissance de l'économie nationale doit être exceptionnelle ».

« Je tiens à vous inviter à vous mobiliser, jeunes, femmes, anciens, chefs coutumiers, autour de cet objectif de reconstruction de la paix, pour que démarre la reconstruction économique et sociale de la Casamance », a-t-il poursuivi.

Source : APS, RFI.

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Cheikh Bamba Dièye : Je ne rêve pas d’être président, je m’organise pour le devenir
52 196 suffrages (1,93 %)

Par Ousmane DIA
Journaliste, Dakar

Né à Saint-Louis en 1965, Architecte-paysagiste et ingénieur des Travaux publics depuis l’âge de 27 ans, Cheikh Mouhamadou Abiboulaye Dièye est plus connu sous le nom de Cheikh Bamba Dièye. Il a fait ses études au Sénégal et à l’étranger, notamment à l’école des travaux publics d’Alger.

Il a pris, après 2002, le flambeau de son père, Cheikh Abdoulaye Dièye, décédé accidentellement, initiateur à Saint-Louis, en 1992, du mouvement de la société civile dénommée ‘’Front sauver sa dek’’ (FSD). Ce mouvement sera transformé en formation politique le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubel (FSD/BJ).

Elu député aux législatives de 2007, Cheikh Bamba Dièye a participé à la présidentielle, organisée la même année, mais n’obtient que 0,50 % des suffrages exprimés. Il est élu maire de Saint-Louis aux locales de 2009

L’homme a hérité de son père, qui s’est fait connaître par le slogan « Allahou Wahidoun, Dieu est unique », ce discours posé et mâtiné de références religieuses. C’est d’ailleurs lui initie son fils à la politique après avoir créé en 1992, un mouvement de la société civile dénommé « Front sauver sa dek » (FSD).

Cheikh Bamba Dièye ne cesse d’impressionner tant par ses fréquentes sorties médiatiques que par ses interventions à l’Assemblée nationale.

Il fait sensation, le 22 juin 2011, en s’enchaînant devant les grilles de l’Assemblée en guise de protestation contre le projet de loi devant instituer un ticket président-vice-président de la République élu avec seulement 25% des suffrages. Le 23 juin, devant la vaste contestation, ce projet est retiré alors que les députés étaient en séance plénière.

Bamba Dièye a un objectif clair : « être président de la République, et pour cela, je compte convaincre les Sénégalais à adhérer à mon discours politique ». Il veut défendre « les principes du socialisme, de la démocratie, de la justice sociale, de l’équité et du respect des droits de l’homme, de défendre farouchement la souveraineté et l’indépendance nationale ».

Marié et père de quatre filles, Cheikh Bamba Dièye consacre ses loisirs à la lecture et à l’écriture de vers, en français et en Wolof.


La Casamance selon Cheikh Bamba Dièye

A l'heure où nous terminons d'écrire ce numéro spécial de Zig Press consacré à l’élection présidentielle, la Casamance n'a pas encore reçu la visite de Cheikh Bamba Dièye. Nous n'avons donc malheureusement pas eu la possibilité de le rencontrer afin de connaître ses propositions pour la Casamance.
Afin de pallier ce manque, nous vous proposons de relire un article publié par notre confrère « Nettali » en décembre dernier. La rédaction de Zig Presse vous remercie de votre compréhension.

Par Nettali
Le 27 décembre 2011


Candidat à la présidentielle de 2012, Cheikh Bamba Dièye entend accorder une priorité absolue à la Casamance. En tournée dans le département de Sédhiou, le secrétaire général du Front pour le socialisme et la démocratie/Bennoo Jubbël (Fsd/Bj) a fustigé l’état dans lequel les autorités ont, selon lui, laissé la partie sud du Sénégal.


Ce sont deux grands rassemblements que les militants du Fsd/Bj ont tenu dans le Sédhiou. Cheikh Bamba Dièye a ainsi pu échanger, lundi, avec ses militants de Médina Wandifa, mais aussi de la commune de Sédhiou. Et c’est le conflit en Casamance qui a été au cœur des échanges. D’ailleurs, Cheikh Bamba Dièye, candidat déclaré à la présidentielle de 2012, dit avoir toujours suggéré aux autorités sénégalaises de corriger les déficits et les imperfections dus à une mauvaise politique de développement en Casamance. « La Casamance est le territoire par excellence de toutes les formes d’injustice », dit-il. La preuve, selon Cheikh Bamba Dièye, c’est que « l’indice de pauvreté en Casamance est proportionnel à la distance qui nous sépare de Dakar. Plus vous êtes loin de Dakar, plus vous avez des difficultés, vous êtes pauvres, moins vous êtes pris en compte, moins vous êtes intégrés, plus vous avez le sentiment d’exclusion ».

Plus loin, le leader du Fsd/Bj déplore : « Nos dirigeants mal éclairés qui rêvent matin, midi et soir ont comme seul souci d’embellir la bretelle qui va de l’aéroport à la Présidence au moment où des citoyens de la Casamance vivent dans des conditions atroces et dans le conflit armé. » Et Cheikh Bamba Dièye de promettre : « Si je suis élu président, mon premier souci sera non seulement de faire le point sur la Casamance, mais aussi d’exécuter des programmes soutenus sur cinq années avec une possibilité d’injecter, chaque année, 100 milliards pour corriger tous les disfonctionnements. » 


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Ibrahima Fall : un candidat indépendant  qui veut « rassembler large »
48 950 suffrages (1,81 %)

Par Ousmane DIA
Journaliste, Dakar

Ibrahima Fall navigue loin de la galaxie des hommes politiques au verbe haut, grande gueule, harangueur de foule devant l’éternel. Chez Fall, c’est tout le contraire !

Lui, l’homme qui se considère comme un produit de ‘’Daara’’, l’école islamique qui tue chez ses pensionnaires tout comportement tapageur se distingue par sa démarche posée, son visage inexpressif, sa mise correcte et sobre. Teint noir, une chevelure à la coupe afro, taille et corpulence moyennes, l’homme impose le respect et la considération dès le premier regard.
« Sous mes airs austères, il ne faut voir ni rigueur ni fermeture mais les effets d’une éducation » dit-il s’amusant du portrait que l’on tire de lui parfois. Les gestes posés, la mine à la limite de la froideur, Ibrahima Fall, 69 ans, porte en bandoulière une riche carrière sur le plan national et international.

Né en 1942 à Tivaouane dans la région de Thiès (Ouest), sa prime enfance est marquée par l’éducation coranique. De l’école coranique, il passe à l’école française, avec en bandoulière les enseignements coraniques et la formation à la vie. Il entre ainsi en 1957 au lycée Faidherbe de Saint-Louis (nord), devenu lycée El Hadj Omar El FoutiyouTall, où il obtient le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) en 1960 et le Baccalauréat en 1963.

De 1975 à 1990, il a occupé les fonctions administratives et gouvernementales suivantes : doyen de la Faculté des sciences juridiques et économiques de l’UCAD, ministre de l’Enseignement supérieur et ministre des Affaires étrangères, sous le président Abdou Diouf.

Il a été sous-secrétaire général aux droits de l’homme des Nations unies et directeur général adjoint de l’Office des Nations unies, à Genève (Suisse), sous-secrétaire général aux affaires politiques des Nations unies, à New York (Etats-Unis) en charge des affaires politiques africaines, sous-secrétaire général et représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs (basé à Nairobi) et envoyé spécial du président de la Commission de l’Union africaine en Guinée.

L’homme qui a bouclé entre 1992 et 2010, un parcours de fonctionnaire international, est revenu devant ses amis, ses parents et sympathisants, le 9 juin 2011 pour annoncer sa candidature à la présidentielle de 2012. Marié et père de 5 enfants, il brigue aujourd’hui la magistrature suprême sous la bannière de la Coalition ‘’TakhawTemm’’, littéralement « Debout et déterminé ».


111 propositions et des « surpriorités »

Par Natalie FORITE
Journaliste, France

Le programme de l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise contient 111 propositions de réforme. Parmi elles, il aime évoquer celles qu’ils nomment « les surpriorités »


Elles concernent notamment le principe de réciprocité diplomatique « En matière de visa, je souhaite l’application progressive du principe de  réciprocité à l’égard des pays qui exigent des visas de nos compatriotes  et le renforcement de la relation légitime du Sénégal avec sa diaspora. »


Il insiste sur la nécessité de sauvegarder leur droits « là où ils sont immigrés », et de  favoriser le retour et la réinsertion des sénégalais de la diaspora. Pour lui, cette diaspora doit être mieux représenté à l’assemblée nationale, et bénéficier de la création d’un ministère dédié.


Une autre de ses « surpriorités » : la résolution de la crise casamançaise.

Casamance : Une solution nationale pour une crise régionale

Ibrahima Fall propose des solutions  qui permettront, et il insiste sur l’importance de ce point,  « une gestion nationale de la crise casamançaise. » Selon lui, la crise « interpelle tout le pays et j’appellerai tous les patriotes à apporter leur contribution à sa résolution, y compris ceux qui me sont opposés pendant la campagne électorale. »

En fervent défenseur du dialogue diplomatique, il est partisan d’impliquer tous les acteurs de la crise dans le processus de résolution : « Le MFDC toutes tendances confondues bien sûr, mais aussi les représentants des populations de Casamance, le gouvernement, les partis d’opposition et la société civile. »

« Partant du principe que les populations de Guinée-Bissau, de la Gambie et de la partie sud du Sénégal sont les mêmes » l’ex-ministre des affaires étrangères préconise par ailleurs de sortir de « la gestion  solitaire et isolée » de la crise initiée par l’actuel président, en impliquant les gouvernements des pays voisins dans le processus de paix. « Une bonne diplomatie se fait d’abord avec les voisins qu’ils faut traiter sur un pied d’égalité. »  

Pour Ibrahima Fall, il est aussi essentiel de réaménager le territoire. Quatre mesures de desserte de la Casamance sont nécessaires pour désenclaver la région, isolée géographiquement du reste du pays. « La route de contournement est essentielle pour relier la Casamance au reste du Sénégal, mais il faut aussi améliorer la qualité des dessertes maritime et aérienne, ainsi que celle de la Gambie. Si ces quatre mesures de dessertes sont combinées, la Casamance cessera d’être isolée du reste du pays. »

Enfin précise-t-il, « une fois la paix revenue, il faut stabiliser la région pour relancer l’économie, c’est pourquoi il est nécessaire de mettre en œuvre une sorte de plan Marshall pour aider le développement de la Casamance. »

Sources : APS, Afriktv et  interventions audiovisuelles d’Ibrahima Fall sur RFM et 2STV.

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Cheikh Tidiane Gadio : de la disgrâce à la conquête du palais
26 667 suffrages (0,99 %)

Par Annie-Laure PETIT
Journaliste, France

Diplômé de France, du Canade et des Etats-Unis, Cheikh Tidiane Gadio a été coordinateur pour l'Afrique occidentale francophone du programme WorLD (World Links for Development) domicilié à la Banque mondiale. Il est nommé ministre des Affaires étrangères du Sénégal en avril 2000. Celui que la presse qualifiait de « ministre inamovible » a quitté en octobre 2009 ses fonctions de ministre des Affaires étrangères du Sénégal.

Sitôt consommée sa rupture avec le président Wade, M. Gadio se jette littéralement dans le combat contre son ex-mentor, au nom de la défense de la République.
Il lance en avril 2010 Le Mouvement politique citoyen ‘’Luy Jot Jotna (MPC/Luy Jot Jotna)’’ dont il se sert pour dénoncer des abus du régime libéral et des « tares » des années Wade, résumées sous les vocables de « monarchisation » et d’ « agencisation ».

Une voix incontournable du Sénégal sur la scène internationale

Le premier coup diplomatique de Cheikh Tidiane Gadio a été le cessez-le-feu obtenu en octobre 2002 à Bouaké, après le déclenchement d’une rébellion dans le nord de la Côte d’Ivoire. Une « success story » diplomatiques parmi d’autres : Madagascar, Guinée-Bissau qui ont imposé Gadio sur la scène internationale. Des engagements qui lui ont donné une stature internationale, l’ont aidé à parfaire sa dimension d’homme d’Etat, à affiner sa vision et sa lecture des enjeux géopolitiques dans un monde globalisé comme jamais auparavant. Autant d’atouts pour un candidat à la présidentielle.

Il reproche à Abdoulaye Wade de marcher sur les traces de Laurent Gbabgbo, l'ancien président ivoirien.

Il a proposé la mise en place d’un Conseil national de transition au Sénégal si le président Abdoulaye Wade maintenait sa candidature. « J’ai été le premier à parler de coup d’Etat constitutionnel si Wade est autorisé à briguer un troisième mandat. Si le président Wade continue dans cette logique, nous ne le reconnaîtrons pas, ni son gouvernement d’ailleurs. S’il persiste, nous allons prendre toutes nos dispositions pour mettre en place un Conseil national de transition car nous estimons qu’il a violé la Constitution. »
Quant à son programme, Cheikh Tidiane Gadio veut développer l’agriculture sénégalaise en réglant « le problème de son autosuffisance alimentaire » en créant des agropoles et en modernisant le secteur.
Sur l'éducation, il s'agit de réformer « pour former des cadres qui créeront des emplois à leur tour et non former des diplômés chômeurs ».
Il souhaite également améliorer les conditions d'accès aux hôpitaux.

Enfin, concernant la pauvreté, celui qui a longtemps été la voix incontournable du Sénégal sur la scène internationale préfère le partage des richesses à l'enrichissement personnel.

Source : dépêches d’agences


Cheikh Tidiane Gadio : Pour une approche panafricaniste de la recherche de la paix en Casamance

Hubert SAGNA 
Journaliste, Ziguinchor

La résolution de la crise casamançaise sera au centre de ses priorités une fois élu à la tête de l’Etat du Sénégal au soir du 26 février prochain. C’est du moins ce qu’a annoncé le 15 janvier dernier, à Ziguinchor, le leader du mouvement politique citoyen –Luy jot jotna- Cheikh Tidiane Gadio a déclaré que le Sénégal, qui a montré ses compétences ailleurs dans le cadre des règlements des conflits trébuche quant à la recherche de solution à la crise qui secoue la région sud du pays depuis trente ans maintenant. C’est une « honte » a relevé l’ancien ministre des affaires étrangères.

Selon lui, Ziguinchor « connait un isolement qu’il faut briser » pour donner à la région sa véritable place dans le développement du pays. « Si la question était bien gérée par le PS et le PDS on n’en sera pas là. Mais aussi, ce n’est pas vrai de dire que ces gens-là n’ont rien fait » a-t-il affirmé. Cheikh Tidiane a plaidé pour une nouvelle démarche et une approche panafricaniste de la recherche de solution en Casamance. A l’en croire, la Gambie comme la Guinée-Bissau doivent pouvoir apporter leur solidarité et leur contribution. « Il est temps qu’après 30 ans de souffrance que des gens acceptent sans préalable de se retrouver autour d’une table pour discuter des questions de fonds » a soutenu le leader de Luy Jot Jotna.


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Mor Dieng : un homme politique contre les politiciens professionnels
11 399 suffrages (0,42 %)

 Par Ousmane DIA
Journaliste, Dakar

Le secrétaire général du parti de l’espoir Yaakaar, Mor Dieng est né en 1958 à Mbacké (Diourbel). A 58 ans, cet expert-comptable présente sa candidature à la présidence du Sénégal pour la première fois.

Il a passé son enfance entre cette localité et le département de Pikine (Dakar) où son père, chauffeur de profession, a fini par s’installer avec sa famille en 1960. Il a fait son cycle primaire à l’école du Point E. Il a été aussi un pensionnaire des lycées Abdoulaye Sadji de Rufisque, et Defafosse avant d’aller à l’ENSUT de Dakar pour ses études supérieures.
Il a travaillé à la Banque africaine de développement (BAD), ou encore au Fonds européen de développement (FED).

Mor Dieng est membre fondateur du Syndicat des cadres de la Société nationale des télécommunications du Sénégal (SONATEL). Il a participé au redressement des comptes financiers de l’entreprise à la veille de sa privatisation en 1991. Porté à la tête du Syndicat des cadres et du personnel d’encadrement de la SONATEL, en 1994, il y a occupé les fonctions de secrétaire général de ce syndicat et de chef comptable.

Après six ans passés comme chef comptable et secrétaire général du syndicat des cadres de la SONATEL, 
Mor Dieng quitte ces fonctions en 1998 en optant pour un départ volontaire pour ne pas tomber dans le piège du ‘’syndicalisme professionnel’’ qui l’éloignerait, selon lui, de son métier d’expert comptable.
Avec des associés, il décide à nouveau de se consacrer à son métier en mettant en place un cabinet d’expertise comptable dénommé AKN. En politique, Mor Dieng fait son baptême du feu à l’Alliance des forces de progrès (AFP) où il a été des membres fondateurs.
Au sein de la formation de Moustapha Niasse, il occupera  le poste de coordonnateur national de l’Alliance nationale des cadres pour le progrès (ANCP) jusqu’en 2006 avant de se retirer, pour, dit-il, « un cumul de frustrations ».

Avec des compagnons, il décide de poursuivre son combat politique par la création du parti Yaakaar ou le parti de l’espoir dont il obtient le récépissé en octobre 2007.
Mor Dieng dit ne pas croire « aux politiciens » mais plutôt en « l’homme politique ». Selon lui, l’homme politique n’a d’autres préoccupations que la prise en charge des problèmes des populations, alors que « le politicien est guidé par ses intérêts, ils sont des politiciens professionnels. »

Casamance : justice, paix et discrimination positive
Extraits du discours de campagne du candidat à Ziguinchor

Par Abdoulaye BA
Journaliste stagiaire, Ziguinchor

 « Il n’y a pas de possibilité de développement sans la paix. Pour qu’il y ait la paix, il faut qu’il y ait justice… Pour nous la justice est une répartition équitable des ressources publiques. Et la Casamance est la partie pauvre et oubliée de la République sénégalaise. Nous pensons qu’il faut une discrimination positive en faveur de la Casamance. Cette discrimination s’exprimerait en dégageant 10 à 15% du budget global de l’Etat par an qui serait obligatoirement affecté à la Casamance. » 

« Ce budget devrait permettre : De réaliser des infrastructures routières et ferroviaires, de très bonnes routes, et pourquoi pas un chemin de fer à partir de Tambacounda vers le sud du Sénégal.
Nous estimons aussi qu'il faut une discrimination positive en matière de transports : comme à Gorée, il faut un tarif résident moins élevé que celui que paient les touristes. Le billet d’avion est trop cher pour les Casançais ! Pourquoi les Casamançais paient le même tarif que les visiteurs qui viennent en Casamance quand ils viennent en avion ? En ce qui concerne le bateau qui fait la navette, il faut augmenter le parc, avoir deux à trois bateaux.

Dans  le domaine industriel, il faut accorder des avantages aux investisseurs qui seraient intéressés par la Casamance : nous pourrions leur accorder une exonération totale, je dis bien totale, des droits de douane, des droits de taxe… Parce que la Casamance est très riche, produit beaucoup de fruits (oranges, mangues, etc.) mais il n’y a pas d’industrie qui peut assurer le traitement de ces produits au niveau local. Il faut encourager l’implantation d’industrie agro alimentaire pour pouvoir exploiter davantage les richesses de la Casamance.
Cela permettra aux populations de s’enrichir grâce à la vente des matières premières d'une part. Et, d'autre part, cela permet aux gens de trouver des emplois au niveau de ces entreprises. Ce qui crée de la valeur ajoutée. Quand une entreprise nouvelle s'installe, elle ne paie pas d'impôts mais elle crée des emplois. Et les travailleurs qui gagnent leur vie dans les entreprises vont consommer (ils vont acheter du lait, du sucre, des tomates, etc.) et, ça aussi, ça génère des ressources publiques en matière d'impôts tel que la TVA.
           
Dans le domaine de l'agriculture, la Casamance a beaucoup de richesses. Le Sénégal importe plus de 400 milliards de francs CFA alors que la Casamance, grenier naturel du Sénégal, peut assurer une autosuffisance alimentaire dans le domaine public.
Imaginez 400 milliards de francs CFA injectés en Casamance pour les populations de la Casamance : cette somme va enrichir la population.
Mais on ne peut pas produire de manière importante avec ses mains ou avec des outils rudimentaires, il faut aider les agriculteurs à accéder à des équipements, du matériel agricole de qualité, des implants et à une très bonne formation.

Concernant la paix, il faut un forum qui va impliquer tous les acteurs de la Casamance et aussi les pays membres de la région parce que ce conflit à tendance à avoir un caractère transfrontalier : l’implication de la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée sont importants pour la résolution de ce conflit.
Depuis 1960, la Casamance n'avance pas. Dans les années 80, je venais en Casamance. Avant le départ de Senghor il n'y avait pas ce conflit. Avec le régime à Diouf il y a eu ce conflit et la droite qui s'était engagée n'a rien fait.
La Casamance a besoin d'investissements sanitaires importants et des universités de qualité.

Et, enfin, de manière générale, il est nécessaire d'avoir une bonne politique de décentralisation : une décentralisation effective des ressources. Il faut donner aux différentes localités, aux gouvernances locales la possibilité de gérer leurs propres ressources comme ça se fait par exemple en Suisse. Et ça, ça doit être général pour permettre à ce pays de se développer. »

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Djibril Ngom  veut décentraliser le Sénégal
10 189 suffrages (0,38 %)

Par Ousmane Dia
Journaliste, Dakar

Djibril Ngom avait presque disparu de la scène publique depuis 2000. Le voilà qui réapparaît avec sa grande taille, sa mise soignée, à la faveur du scrutin présidentiel du 26 février. Il est candidat sous la bannière de la coalition Doolel Jam. A 60 ans, M Ngom n’est pas un politique au sens classique, mais plutôt un homme rompu à la gestion administrative du fait d’une longue de carrière de grand commis de l’Etat, entre 1982 et 2003.

En 1982, il est nommé conseiller en organisation du Bureau organisation et méthode (BOM). En 1985, il devient conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances, chargé de la réforme du secteur parapublic, puis deux ans plus tard, ministre délégué à l’Insertion, à la Réinsertion et à l’Emploi. Nommé ministre délégué au Budget en 1990, il accède aux fonctions de gouverneur du Sénégal à la Banque islamique de développement (BID) et à la Banque africaine de développement (BAD), avant de devenir en 1992, membre du Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et celui du Comité national du crédit au Sénégal.

La même année, Djibril Ngom est nommé représentant à l’ONU, à l’occasion de la première réunion de la Coalition mondiale pour l’Afrique, au nom des ministres des Finances du monde, alors qu’il était le plus jeune de ses homologues.

De 1993 à 2000, il est directeur général du Port autonome de Dakar. Puis président directeur général des Industries chimiques du Sénégal (ICS), un des fleurons de l’industrie sénégalaise. Djibril Ngom sera limogé en 2004 par le Conseil d’administration des ICS qui commandite peu après son départ un audit lequel révèlera un passif de 30 à 90 milliards de FCFA, entre 2002 à 2003.

Depuis lors, il s’est orienté vers la consultance au plan international. Officier de la légion d’honneur française (1993) et Commandeur de l’ordre du mérite à un titre exceptionnel (1998), il a reçu les insignes de l’Arkansas Travelers, en 1986, des mains de Bill Clinton, gouverneur de l’Arkansas, devenu plus tard le 42-ème président des Etats-Unis d’Amérique. Au plan académique, Djibril Ngom est docteur en économie de l’Université de Paris, en plus d’être titulaire d’un MBA en Finance de HEC Montréal où il avait reçu le Premier Prix et MBA case compétition (concours annuel ouvert à l’ensemble des universités canadienne.


Djibril Ngom prône la voie de la décentralisation pour rétablir la paix

Par Annie-Laure PETIT
Journaliste, France

Le candidat à l’élection présidentielle 2012, Djibril Ngom, est convaincu que la solution à la crise casamançaise passe obligatoirement par la voie de la décentralisation. L’enclavement de la partie Sud du Sénégal est souvent interprété comme un isolement. En permettant aux populations de la Casamance d’avoir les moyens de s’épanouir, cela pourrait contribuer à régler ce conflit qui dure depuis trente ans. En tout cas, « Doolel jamm » qui porte la candidature de Djibril Ngom entend jouer sa participation pour résoudre cette crise. Mais le mouvement invite aussi les autres candidats à l’élection présidentielle à « se prononcer clairement sur le brûlant dossier de la Casamance ».


Par ailleurs, « Doolel jamm » « exhorte tous les candidats et les populations à prêter une oreille attentive à l’appel des différents chefs religieux pour la paix et la sérénité durant tout le processus électoral ». A cet égard, Djibril Ngom et ses partisans se réjouissent de l’apaisement noté depuis le début de la campagne électorale et invitent tous les candidats au respect de « ce moment fort d’expression citoyenne et démocratique ». Mais également « à la retenue et à la mesure sur toutes les questions identitaires, culturelles et foncières, sources de toutes les tensions dans la plupart des pays ».


A l’endroit des populations, ils lancent un appel à « la sérénité dans le choix des différents candidats » en prêtant attention aux propositions à même de « prendre en charge la demande sociale » et de « résoudre les crises scolaires et universitaires ».


Le développement économique et social de la Casamance passe par la paix, dans un Sénégal qui s’inspire de la philosophie mouride du travail : telle est la conviction du candidat du Grand Mouvement, Djibril Ngom, en visite hier à Touba.


Evoquant le volet agricole de son programme, M. Ngom révèle qu’il est important d’aider tous les jeunes, en mobilisant toutes les énergies et toutes les finances pour l’agriculture. Pour lui, si les jeunes intègrent le secteur informel, c’est parce que le secteur agricole, dans son ensemble, n’est pas organisé. Dans son programme, il est prévu un ministère chargé de la coordination des secteurs agricoles. A charge pour ce département de faire des arbitrages. « J’ai dit aux jeunes du Sénégal que demain, l’agriculture sera une des hautes priorités. Avec ce programme, on va avoisiner une croissance économique de 10%. Ce bond est nécessaire pour combattre la pauvreté.»

Enfin, M. Ngom s'est inspiré de la philosophie du travail de la Mouridiya. « Quand on dit travail à Touba, c’est vraiment à propos, car les Mourides travaillent très dur. Le Sénégal, ne changera pas si nous n’adoptions pas, comme comportement, le travail parfait et que nous n’affirmions pas que les Sénégalais peuvent changer le cours de l’histoire en faisant du travail la base du développement économique de demain.».

Source : d'après agences

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Oumar Hassimou Dia : un « jeune premier » qui défend l’alternance
6 472 suffrages (0,24 %)



A 48 ans, Oumar Hassimou Dia est l’un des plus jeunes prétendants à la présidence de la République sénégalaise. Même s’il se présente pour la première fois, cet ingénieur informaticien, titulaire d’un mastère en management aéroportuaire a néanmoins quelque expérience. 

Il débute sa carrière politique en  militant pour le parti socialiste qu’il quitte en 2000 pour créer son propre mouvement. Le mouvement pour la démocratie et le socialisme. 

Mds/Ñaxx Jariñu « vivre de sa sueur » porte aujourd’hui sa candidature et prône « l'alternance générationnelle et une autre voie de développement. » 



Un statut particulier pour la Casamance

Par Natalie FORITE
Journaliste, France

Pour le leader de Mds/Ñaxx Jariñu’ il ne suffit pas d’affirmer que l’on veut la paix « Tout le monde dira que je suis pour la paix, tout le monde est pour la paix » affirme-t-il,  «La paix ne peut pas être un contenu de discussions » il faut aller plus loin : « il faut donner un ‘’contenu’’ aux discussions. »

Le jeune candidat propose donc de résoudre un conflit long de 30 ans en se servant des atouts que propose la décentralisation pour accorder à la Casamance un statut particulier : «Les uns veulent l’indépendance et les autres s’y opposent. Entre les deux, il y a un compromis qui (constitue) le statut particulier pour la Casamance » explique Oumar Hassimou Dia.  «Sans accorder l’indépendance, on peut arriver à quelque chose qui permettrait aux populations de Casamance de donner leur sentiment et opinion sur tout ce qui concerne (la région) au plan politique, économique et social. » 


Comme la majorité des autres candidats, le leader prône le désenclavement de la Casamance et propose la construction d’une ligne de chemin de fer Tambacounda-Ziguinchor qui permettrait le contournement de la Gambie car selon lui, « Ce n’est pas le tourisme qui développera la Casamance. C’est la transformation des produits agro-forestiers qui fera vivre la Casamance ».

Source : APS (ASB/ASG)

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Amsatou Sow Sidibé défend le droit des plus faibles
5 166 (0,19 %)

Par Ousmane Dia
Journaliste, Dakar

Récemment engagée en politique, Amasatou Sow Sidibé est une militante des droits humains.

La candidate, première femme agrégée de Droit au Sénégal, veut corriger les équilibres socio-économiques au sein de la société sénégalaise, dans une démarche fondée sur les valeurs républicaines et la culture de la paix.

La défense des droits de la femme et des enfants fait partie du quotidien de Mme Sididé depuis de longues années. Elle a ainsi été à l’initiative de la Loi sur les violences faites aux femmes et de la Loi sur la santé de la reproduction, sans oublier une participation à l’élaboration de la Loi sur la parité. Elle est aussi à l’origine du Réseau africain pour la promotion de la femme travailleuse (RAFET). Elle préside aussi le Mouvement citoyen « ’Convergence des acteurs pour la défense des valeurs républicaines (CAR/LENEEN)».

Professeur  à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Amsatou Sow Sidibé a formé des générations de cadres sénégalais et africains. Avec son doctorat en droit privé obtenu en 1987, Sidibé est aussi diplômée de l’Académie de droit international de la Haye, entre autres.

Pour le scrutin du 26 février, elle a été investie par le Parti pour la démocratie et la citoyenneté (PDC).

Dans son programme de campagne, il a été notamment beaucoup question de la réduction de la pauvreté, l’autonomisation des femmes par le biais du micro-crédit, l’appui aux couches vulnérables.


La crise casamançaise préoccupe le Professeur de droit Amsatou Sow Sidibé

Par Annie-Laure PETIT
Journaliste, France

Présidant la cérémonie pour une paix en Casamance, le leader de « CAR/LENENE » affirme : « la crise a été mal gérée. Et les véritables acteurs n'ont pas été impliqués ». Dans le cadre d'une célébration d'une journée, « dédiée à la paix en Casamance ». Elle a pointé du doigt les autorités. Pour elle, la paix est une chose fondamentale pour tout le peuple.
Enfonçant le clou, le Professeur de droit à l'Université Cheikh Anta Diop indique : « c'est une occasion pour des responsables de s'enrichir de plus en plus, et le tout sur le dos des populations. C'est injuste que des gens se sucrent de cette manière ».
En effet, Mme Sidibé a fait savoir que tout émane des découpages administratifs et des boulimies foncières. « Il ne faut pas laisser passer ce phénomène qui prend de l'ampleur au jour le jour. Et nous devons tout faire afin que des solutions soient vite trouvées ».
Par ailleurs, Amsatou Sow s'est désolée du fait que des enfants qui sont dans le maquis n'aient pas eu la chance de fréquenter l'école. Ces enfants doivent être récupérés et sécurisés, selon elle. Et de poursuivre : « la paix doit régner et il faut impliquer tout le monde ».

La candidate à la présidentielle du 26 février prochain, Amsatou Sow Sidibé, investie sous la bannière du Parti pour la démocratie et la citoyenneté (PDC) explique, dans cet entretien avec l’APS, le mode de gouvernance qu’elle mettra en place en cas de victoire, dresse ses priorités et propose une ébauche de solutions pour la crise en Casamance.

« Premièrement, il faut des mesures de développement économique et social de la Casamance pour assurer la réinsertion des combattants et ceux qui sont dans le maquis.
Il faut créer à Ziguinchor un centre de dialyse. Depuis qu’ils ont le matériel, il n’y a pas toujours de centre pour prendre en charge les malades.
Il faut organiser des tables de négociation concertées sans oublier les femmes qui traditionnellement jouent un rôle fondamental dans le processus de négociations. Se débarrasser des messieurs Casamance qui se nourrissent sur le dos des Casamançais et du peuple sénégalais.
Pour sortir de la crise, il faudra également inviter nos voisins, notamment la Gambie et la Guinée-Bissau, dans les négociations. Il ne faudra pas oublier de mettre en avant les Casamançais et Casamançaises qui connaissent mieux la situation pour qu’ils apportent leurs suggestions.
Je sais que rien ne sera facile. Nous devrons user de tact, de franchise et de transparence, mais surtout d’une volonté d’arriver à une solution durable. »

Selon elle, « le langage vérité/réconciliation » est celui qui convient à la résolution du conflit.

Sources : APS et autres agences

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Doudou Ndoye prône une révolution économique
4 574 suffrages (0,17 %)

Par Annie-Laure PETIT
Journaliste, France

Le candidat de ‘’Jammo’’ s’engage, une fois élu, à mettre fin à la crise scolaire au Sénégal et au conflit casamançais, vieux de trente ans.
Doudou Ndoye est l'un des membres fondateurs du Parti démocratique sénégalais (PDS) mais rejoint par la suite le Parti socialiste. Il devient ministre de la justice sous la présidence d'Abdou Diouf de 1983 à 1986. Il est aujourd'hui le leader de l'Union pour la République (UPR), un parti créé en 2000. Lors de l'élection présidentielle de 2007, il a recueilli 0,29 % des voix.
Doudou Ndoye a fait ses études supérieures en France avant d'enseigner le droit privé à Dakar et de devenir avocat. Il est aussi le fondateur et le directeur de la publication des Éditions juridiques africaines (EDJA). Depuis 1983 il est membre de l'Institut international de droit d’expression et d’inspiration françaises et d'Avocats sans frontières.

Abordant la question de l’éducation, un secteur très important, Me Ndoye promet de prendre à bras le corps le problème, en mettant en place une commission impliquant des étudiants, des professeurs et des parents d’élèves. Cette structure se chargera de réfléchir sur les voies et moyens qui pourraient sortir l’école du tourbillon actuel.
Par rapport au monde rural, il a soutenu qu’il allait « libérer tout le monde rural, donner aux paysans les moyens de leur liberté, de leur indépendance et de leur investissement personnel afin qu’ils puissent regagner leur dignité humaine ». Selon lui, la situation des paysans, loin d’être une fatalité, est une question qui peut être résolue. «Il suffit juste de créer les conditions économique et sociale devant permettre de développer ce secteur», a-t-il ajouté.
Parlant du conflit casamançais, Doudou Ndoye a dit que « la Casamance va, avec (lui) s’approcher pour la première fois d’une résolution définitive du problème qui concerne tout le Sénégal ». « Ce n’est pas avec des projets de développement qu’on va résoudre le conflit, mais il faut plutôt redresser tout le Sénégal et donner à chacun sa dignité », a affirmé Me Doudou Ndoye.

Sources : Le Soleil, APS et autres agences.


Casamance : Doudou Ndoye : « la paix, c’est la voie de la liberté »

Amadou Sarra BA
Journaliste, Ziguinchor

Le candidat de l’alliance Jammo (la paix pour construire) en meeting électoral au quartier Halwar à la périphérie de Ziguinchor, dans la cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 26 février 2012, a soutenu que la résolution de la crise en Casamance ne se fera pas sur la base de projets, mais plutôt avec la liberté.

Faisant allusion aux cinq grands projets agricoles proposés par le candidat Abdoulaye Wade aux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), Doudou Ndoye a déploré l’existence en Casamance depuis plus d’un siècle  «  des lois injustes et lois de ségrégation qui favorisent une certaine catégorie de personnes au détriment des autres. »
« La paix, ce n’est pas la voie des armes. La paix, c’est la voie du droit, la paix, c’est la voie de la justice. La paix, ce n’est pas la voie des dons de projets, la paix, c’est la voie de la liberté » a martelé Doudou Ndoye.
Selon l’avocat pour résoudre cette frustration, il suffit que les terres, les forêts appartiennent aux femmes de la Casamance, mais surtou, il faut résoudre le problème de l’emploi des jeunes.
Me Doudou Ndoye a invité les combattants du MFDC à avoir confiance en lui, ajoutant que « la paix a sonné à partir d’aujourd’hui. »

Le candidat à la présidentielle du 26 février 2012 dit avoir compris les  membres du mouvement indépendantiste comme il a compris les populations du Baol, du Fouta, du Sine-Saloum.
« Je vous respecte et vous avez le droit de réclamer vos droits, mais en respectant les normes d’une République » a-t-il lancé aux maquisards qui réclament l’indépendance de la Casamance à l’Etat du Sénégal depuis trois décennies.


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Diouma Dieng Diakhaté : une entrée en politique cousue main

3 353 suffrages (0,12 %)

Rien ne prédestinait Diouma Dieng Diakhaté à embrasser une carrière politique. Cette candidate, populaire grâce à ses talents de styliste et ses modèles de haute facture, affirme être en mesure de régler les problèmes des Sénégalais. Ses priorités : construire des maternités et des mosquées.

Par Annie-Laure PETIT et Natalie FORITE
Journalistes, France

Sa renommée, Douma Diakhaté l’a acquise sur les podiums, n’ayant besoin ni de charge ni de fonction publique pour côtoyer les plus grands. Très jeune, dans son Rufisque natal, elle s’est intéressée à la couture. Poussée par la passion elle confectionne ses vêtements, puis ceux de son entourage, et finis, en 1985 par racheter « Shalimar couture » dont elle fera une marque prestigieuse. Situé sur les allées du Boulevard Général De Gaulle à Dakar, son atelier est devenu au fil des ans un passage obligé pour les chefs d’Etat africains, leurs épouses et les personnalités du monde entier.

Les réalités économiques l’éloignent un temps de sa vocation. Avant 1985 « Je travaillais à l’Ambassade de la République Démocratique du Congo, puis j’ai été hôtesse de l’air brièvement à Air Afrique. Ensuite, secrétaire de direction pendant 13 ans à l’ASECNA (Agence pour la Sécurité et la Navigation Aérienne ) » raconte-t-elle. Mais c’est bien sa notoriété dans le monde de la mode qui l’a conduite à défendre sa candidature aux prochaines élections.
Dans la bataille pour la présidence, elle bénéficie du soutien du Mouvement des chômeurs du Sénégal et de parti Initiative démocratique jogal (Idj). « C’est venu comme ça. Je n’y avais jamais pensé. C’est Dieu qui trace le destin des gens. J’accepte d’être votre candidat, car je ne peux pas être sourde à l’appel des populations » explique Diouma Dieng Diakhaté.


Consciente de son inexpérience en politique, elle entend puiser dans les valeurs sénégalaises dans lesquelles elle est profondément enracinée. Ambassadrice de la culture sénégalaise et défenseur des valeurs familiales, Diouma Diakhaté a de tout temps exalté le savoir-faire local à travers son engagement pour la préservation de l’identité culturelle sénégalaise. Elle occupera  aussi le terrain social où elle s’est investie depuis toujours. Elle a à son actif la construction et l’équipement d’une maternité et d’un lieu de culte dans sa ville natale de Rufisque.


Son rêve pour le Sénégal : « C'est de construire des maternités et des mosquées dans toutes les régions du pays et dans la sous région. Si Dieu me donne une longue vie et les moyens, je réaliserai ce rêve inchalah. » a-t-elle affirmé.


Quelle que soit l’issue de l’élection présidentielle, Diouma Diakhaté aura réussi, en apportant une touche féminine à la campagne électorale avec Amsatou Sow Sidibé, la deuxième femme en lice, à inscrire son nom sur la page de l’histoire politique du Sénégal.

Sources : Le Soleil, La Sénégalaise et entretiens.
Crédit photo : ausenegal.com 



Pour résoudre la crise en Casamance : Diouma Diakhaté promet 500 milliards

La candidate de l’Initiative citoyenne Juël (IDJ), Douma Diakhaté, a plaidé, dimanche 19 février à Ziguinchor (Sud), pour « une discrimination positive » en faveur de la Casamance, à travers un « Plan Marshall » d’un montant de cinq cent milliards de francs sur une durée de trois ans.


Sur la Place Jean Paul II de Ziguinchor au siège de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance., Mme Diakhaté a signé le mémorandum proposé aux candidats à l’élection présidentielle du 26 février pour la résolution de la crise en Casamance, par les femmes des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.


La candidate a promis, si elle est élue à la tête du Sénégal, de prêter serment à Ziguinchor, en mettant en place un gouvernement composé de seize ministres, deux ministres d’Etat dont sera un fils de la Casamance.


« Pour arrêter la guerre, je ne proposerai pas toute de suite le dialogue qui, de toute façon, ne débouchera sur rien. Je prendrai une seule mesure : la discrimination positive en faveur de la Casamance par la mise en place d’un plan Marshall, disons plutôt d’un « plan Diouma » de 500 milliards sur trois ans », a-t-elle annoncé.

Ce plan, a expliqué Mme Diakhaté, servira à financer la réalisation d’infrastructures, notamment la route de contournement de la Gambie, d’un pont sur le fleuve Gambie, d’un chemin de fer traversant toutes les régions de la Casamance naturelle. Elle a annoncé aussi la construction de routes bitumées reliant toutes les villes de la Casamance, de pistes secondaires de production, d’un aéroport à Tobor et d’un port industriel et de plaisance à Kafountine.

La candidate de l’IDJ a promis d’acheter trois bateaux, dont deux pour le transport de marchandises et un pour les passagers en complément du « Aline Sitoé Diatta » pour assurer la liaison maritime Dakar-Ziguinchor.


Les autres mesures proposées par Mme Diakhaté sont : la construction d’une zone franche industrielle sur le site de l’actuel aéroport de Ziguinchor, la mise en place d’un plan d’embellissement des villes de la Casamance et la valorisation de la culture casamançaise.

Source : Agence de Presse Sénégalaise - ASB/ASG







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