Natalie
Forite
Journaliste,
France
Selon
l’analyse des premiers résultats, le second tour de la présidentielle
sénégalaise opposera Abdoulaye Wade (environ 31,7 %) à son ancien premier
ministre Macky Sall (25,6 %)*
Abdoulaye
Wade est donc loin d’avoir obtenu le score nécessaire pour l’élection au
premier tour qu’il escomptait, loin aussi des 55 % qui l’avaient porté aux nues
en 2007.
Plus
que son âge avancé, c’est le bilan contesté de ses dernières années à la tête
de l’Etat qui dessert le candidat Wade.
Comme
le rappelle Tanguy Berthelet, envoyé spécial à Dakar du quotidien français Le Figaro et bien que le chef de l’Etat
ne veuille l’avouer publiquement, le PDS n’a plus le soutien de la majorité
depuis quelques temps déjà. Le résultat des élections locales de 2009 avait révélé
son affaiblissement, et ce malgré une large coalition de la majorité.
Le
journaliste impute la défaite relative d’Abdoulaye Wade à « la défaillance du soutien des intellectuels sénégalais ». Ils « n’ont pas apprécié de voir le pays
ravalé au rang d’un « bête régime africain » après l’annonce du
Président de se présenter pour un troisième mandat, bafouant à la fois la disposition
du code électoral qu’il a lui-même initiée et sa promesse de ne pas se
représenter.
Le
président Wade n’a pas non plus entendu « les
jeunes urbains, qui le soutenaient massivement auparavant ». Ils
attendent encore le changement promis. « L’augmentation du chômage, la pauvreté, la hausse du coût de la vie et
les incessantes coupures d’électricité » les ont détournés du candidat.
Il
aurait de plus, heurté les communautés religieuses en affichant publiquement le
soutien dont il dispose auprès des Mourides dont il partage la foi et enfin, sous-estimé
son adversaire principal Macky Sall conclu Tanguy Berthelet.
*Les échos estimation portant sur 32 des 45 départements
sénégalais
Autres sources : Le Figaro, AFP, APS