Par Ousmane DIA
Journaliste, Dakar
Macky Sall a fait partie de la longue lignée de ces fidèles, longtemps
compagnons, proches collaborateurs ou homme de confiance du président Abdoulaye
Wade qui, un jour, ont rompu avec le chef.
Il figurait parmi les jeunes cadres ayant cheminé avec Abdoulaye Wade dans l’opposition. Avec son mentor, il fera une ascension fulgurante au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS) après 2000, l’année où Me Wade est arrivé au pouvoir après 25 ans d’opposition.
Avant de militer pour le
PDS, Macky Sall avait d’abord été membre d’And/Jef PADS.
Au sein de la formation libérale, il occupe un poste de président de la Cellule initiative et stratégie (CIS) du parti, de secrétaire général de la convention régionale du PDS à Fatick avant de se voir confier la direction générale de Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN).
Conseiller du président de la République sur les questions de l’énergie et des mines, il deviendra ministre de l’Energie, en même temps que maire de Fatick, la ville qui l’a vu naître le 11 décembre 1961.
Au sein de la formation libérale, il occupe un poste de président de la Cellule initiative et stratégie (CIS) du parti, de secrétaire général de la convention régionale du PDS à Fatick avant de se voir confier la direction générale de Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN).
Conseiller du président de la République sur les questions de l’énergie et des mines, il deviendra ministre de l’Energie, en même temps que maire de Fatick, la ville qui l’a vu naître le 11 décembre 1961.
En 2001, il devient ministre d’Etat, ministre de
l’Intérieur et des Collectivités locales, porte-parole du gouvernement.
En 2004, il est Premier ministre, fonction qu’il occupera jusqu’en 2007. La même année, il est directeur de campagne d’Abdoulaye Wade qui sera réélu pour un second mandat.
En 2004, il est Premier ministre, fonction qu’il occupera jusqu’en 2007. La même année, il est directeur de campagne d’Abdoulaye Wade qui sera réélu pour un second mandat.
Tête de liste du PDS aux élections législatives,
il sera récompensé en accédant à la fonction de l’Assemblée nationale.
Mais Macky Sall ne durera pas à la tête de l’hémicycle. Pour avoir demandé au fils du chef de l’Etat, Karim, de venir s’expliquer devant les députés sur sa gestion de l’Agence nationale de la Conférence islamique (ANOCI), Macky Sall avait commis un ‘’crime de lèse majesté’’. C’est le début de sa brouille avec Abdoulaye Wade.
Mais Macky Sall ne durera pas à la tête de l’hémicycle. Pour avoir demandé au fils du chef de l’Etat, Karim, de venir s’expliquer devant les députés sur sa gestion de l’Agence nationale de la Conférence islamique (ANOCI), Macky Sall avait commis un ‘’crime de lèse majesté’’. C’est le début de sa brouille avec Abdoulaye Wade.
Poussé à la démission, il crée l’Alliance pour la
République/Yaakaar (APR /espoir). Avec cette formation politique, Macky Sall
remporte les élections locales de 2009 à Fatick dont il reste le maire. Ces dernières années, Macky Sall s’est
beaucoup déplacé au Sénégal et à l’extérieur où il rencontre la diaspora.
Considéré comme un sérieux outsider à la
présidentielle, cet ingénieur en géologie au physique de basketteur a fait
porter sa candidature par une coalition dénommée ‘’Macky 2012’’.
Priorité
aux jeunes, aux femmes et au monde rural
Par Natalie FORITE
Journaliste, France
Les trois priorités du programme de Macky Sall sont
les jeunes auxquels il promet la création de 500 000 emplois sur les 7
prochaines années, les femmes et notamment les mères de familles les plus
défavorisées : il s’est engagé à leur fournir une bourse de sécurité
familiale de 100 000 francs CFA par an. Le monde rural bénéficiera d’un
programme d’accès à l’eau potable, d’électrification, de construction de pistes
et de mécanisation. Macky Sall a par ailleurs annoncé sa volonté de former,
s’il était élu, un gouvernement de large rassemblement. Il a dit sa volonté
d’avoir une justice indépendante, et de développer le contrôle parlementaire et
citoyen du pouvoir exécutif.
Le chef de l'APR s’est également prononcé sur la Casamance : « Les Casamançais ont trop
longtemps souffert. Je m’engage dans la recherche d’une solution avec toutes
les parties prenantes pour une résolution définitive et durable du conflit
casamançais ». Source :
rfi.fr
Casamance : Macky Sall plaide
pour une démarche inclusive et promet un plan « Marshall »
Photo : a525g.com |
Par Hubert SAGNA
Journaliste, Ziguinchor
Après Bignona et Oussouye, le candidat de la coalition Macky 2012
était l’hôte, le 17 février dernier, de la Plateforme des femmes pour la paix
en Casamance sise au quartier Yamatone de la capitale méridionale. Il s’y est
rendu pour signer le mémorandum engageant le candidat qui sera élu président de
la république à faire de la résolution de la crise en Casamance une
préoccupation centrale de son programme.
Expliquant les raisons de sa présence, Macky Sall a dit qu’il est
venu partager les préoccupations des femmes de la région. Préoccupations,
ajoute t-il, qui sont les siennes.
Evoquant la crise en Casamance, le leader de la coalition Macky
2012 a souligné que « notre pays a
trop souffert de ce conflit qui dure depuis trente ans ». Et d’ajouter
que « beaucoup de pertes en vies
humaines ont été notées ». « Que de larmes versées, de veuves,
d’orphelins dans un conflit qui n’aurait pas eu sa raison d’être dans notre
jeune nation » a déploré Macky Sall.
Selon lui, il est clairement précisé dans sa politique en
matière de promotion de la paix, qu’une fois élu président de la république, il
va mobiliser la communauté nationale autour de cette question qui se
trouve être la plus fondamentale aujourd’hui pour le Sénégal. Macky Sall a
souligné que dans « cette mobilisation, les forces vives de la Casamance, « parmi lesquelles les femmes réunies
autour de la plateforme pour la paix en Casamance » vont jouer un rôle
de premier plan.
Contre le dialogue des armes, pour l’arme du dialogue
« Il nous faudra un
dialogue national inclusif » a précisé Macky Sall qui relève dans la même veine qu’il ne
dira pas qu’en 10 ou 100 jours, il va régler ce conflit. Par contre, il a
promis de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires et s’est engagé à réunir
toutes les bonnes volontés de la
Casamance (la société civile, les femmes, les combattants du MFDC) de toutes
les autres régions du Sénégal, des pays limitrophes (Gambie et Bissau) ainsi
que le gouvernement du Sénégal et les forces de sécurité du pays pour
qu’ensemble, ils trouvent les voies et moyens de régler ce conflit. « Il
nous faut le pardon et surtout une discrimination positive en faveur de la
Casamance pour relancer son développement » a-t-il plaidé. C’est dit-il,
ce qu’il appelle « une sorte de plan Marshall qui va accompagner le
processus de paix » et dans lequel plan le désenclavement total et entier
de la Casamance occupera une place de choix avec notamment la construction de
la route de contournement de la Gambie.
Macky Sall a également promis l’installation d’une zone franche
industrielle, un fonds de garantie pour les pêcheurs et les artisans ainsi
qu’un programme spécial de culture du riz.
Il a lancé un appel solennel pour la libération des otages militaires
aux mains des combattants du MFDC et plaidé pour la promotion de l’arme du
dialogue.
Un plan Marshall pour la Casamance ? Oui mais…
Par Natalie FORITE
Journaliste, France
Photo : cchamorand |
Un plan
du même type appliqué à la Casamance, et si l’on en croit Macky Sall, induirait
que son gouvernement finance le désenclavement économique de la Région en
développant notamment les infrastructures de transport.
Cela
pourrait permettre à la région d’échanger avec le reste du pays et aux
investisseurs potentiels de s’installer en Casamance ce qui, dans l’absolu,
pourrait relancer l’économie de la Région. A condition que les échanges soient égaux, que la Casamance
reçoive de l’Etat une véritable contrepartie à ce qu’elle fournit…
Jusqu’alors,
selon ce qu’exprime une partie de la population, le Sénégal se sert en
Casamance pour alimenter une partie du pays, sans contrepartie réelle...
L’intention,
partagée par la quasi-totalité des candidats est belle… Reste à déterminer quel
part du budget les candidats, y compris Macky Sall voudrait investir dans leur
projet, et sur quelle autre part il prélèverait la somme nécessaire à sa
réalisation… Une question à poser aux candidats sélectionnés pour le deuxième
tour de l’élection !
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